Écritures saintes et religions

Que j'aimerais retrouver intact le message de Jésus. S'il nous était parvenu dans son intégralité, nous n'en serions pas là où nous en sommes. Personne ne se dresse plus comme Lui pour instruire réellement les hommes avec juste Sagesse. Il en est hélas ainsi depuis des siècles et, jusqu'ici, toutes les tentatives pour éclairer l'humanité ont échouées, non à cause du Message, mais du mauvais vouloir des hommes obstinés dans l'erreur. La Terre n'a jamais été abandonnée totalement car, d'âge en âge des Initiés sont venus porter la Lumière: Jésus, Krishna, Bouddha, Pythagore ainsi que bien d'autres, et nous pouvons dire que c'est grâce à eux que notre pauvre Terre n'est pas retombée complètement dans la barbarie, mais nous constatons que tout est toujours à recommencer au bout de quelques temps.

Tant que le Maître est là et parle c'est le délire et les foules accourent fascinées. Le Maître disparu, emportant Sa Flamme, la motivation se perd et on voit bientôt surgir les ''Successeurs" mitrés et chamarrés qui vont accaparer la place vide et exploiter le Message à des fins de dominations temporelles. Où sont les foules qui suivirent Jésus, Bouddha ou Mahomet avec enthousiasme? Que sont devenus les élans magnifiques des tout premiers Croyants et de toutes les religions? Que sont devenues ces religions d'espérances qui n'arrivent pas à vivre en paix entre elles?

Malheureusement, il y a tant de sources de divisions entre les hommes, tant de dogmes qui s'opposent les uns aux autres, des rites et des tabous. Du haut des Cieux que pensent tous ces Maîtres d'un tel gâchis? Quand donc sera aboli le monopole des docteurs de la Loi, des "experts" en Écritures Saintes et autres théologiens qui en coupant les cheveux en quatre en arrivent à brouiller les pistes? N'estce pas de ces censeurs, souvent très fanatisés que nous vient tout le mal, dont les guerres de religions où les hommes s'entretuèrent au nom de Dieu ou de leurs Prophètes?

La Vérité a été mise sous le boisseau ou détournée au profit des "GrandsPrêtres" et de leurs subordonnés; ceci perdure depuis qu'il existe des religions: aucune parmi celles-ci, antique ou moderne n'a été épargnée par ce virus qui en arrive à s'attaquer aux choses les plus saintes. Pourquoi en estil toujours ainsi et surtout, pourquoi les sacrifices de tant de Prophètes sontils bafoués par ceuxlà même qui ont pour devoir de conserver et de répandre la Lumière transmise?

Sommesnous bien sûrs que les messages des grands fondateurs de religions sont arrivés, intacts, jusqu'à nous? Ces messages sontils absolument complets? De nos jours les moyens audiovisuels, permettent l'enregistrement intégral des discours et des enseignements. Les enseignants peuvent disparaître, mais il reste d'eux des témoignages formels. Grâce à cette technique, la reproduction fidèle des Messages peut se multiplier jusqu'à l'infini. Autrefois on ne pouvait que se fier aux scribes reproduisant de mémoire, et souvent longtemps après, les Paroles des Prophètes. La fidélité de la transmission était donc sujette à caution. Pensons aussi aux erreurs d'interprétation dans les traductions et nous comprendrons que la Vérité ne pouvait en sortir que déformée ou incomplète.

Quand on constate tout le fanatisme qui s'attache, de nos jours encore, aux dires des grands fondateurs de religions, il y a lieu d'être effrayé par les conséquences néfastes de ces Messages, devenus des dogmes intouchables, et par les tabous qui s'ensuivent. Ils dressent des murs entre les Croyants des diverses religions. Nous en arrivons ainsi à des nonsens et des contradictions théologiques dont le monde entier subit les effets dévastateurs. Les plus belles Lumières étant ainsi voilées, les hommes sont enchaînés au lieu d'être déliés et libérés par la vraie Connaissance. Jésus à dit "La Vérité vous affranchira" et cette Parole reste certainement toujours vraie pour tous les hommes. Ce monde serait depuis longtemps affranchi si cette fameuse Vérité était demeurée pure: tout le problème est là.

La transmission de la Vérité s'est corrompue au cours des siècles et nous en subissons les retombées avec le matérialisme athée qui détraque tout dans le coeur des hommes et des Nations. Le simple bon sens qui subsiste parmi les hommes, fait apparaître que toutes ces religions différentes, qui affirment toutes avoir l'unique monopole de la Vérité, ne peuvent toutes prétendre détenir cette Vérité et que, par conséquent, l'erreur s'est glissée quelque part entre elles. Chacune n'entend pas démordre de ce qu'elle affirme et accuse l'autre d'erreurs sacrilèges; c'est la guerre théologique interreligieuse. Ces querelles vident les lieux de prières et remplissent les lieux de perdition. Voilà où nous en sommes, à peu de choses près.

L'analyse des Saints Livres des Grandes Religions nous amène hélas à constater l'absence quasi totale, en termes clairs, des Vérités fondamentales, les seules capables d'éclairer l'humanité. La Réincarnation et la loi du Karma sont noyées dans des allusions fumeuses et il faut patiemment fouiller les textes pour retrouver, sous des allégories, ces grandes et belles Vérités qui devraient briller comme un soleil dans tous les textes sacrés. Le Christ ne peut avoir fondé ses Enseignements que sur ces Vérités. Un si Grand Maître ne pouvait rien laisser dans l'ombre, il devait avoir le souci de tout clarifier. Terribles sont les conséquences de ces omissions dans les Écritures car l'Humanité privée de ces lumières, avance alors comme l'aveugle sans voir ni comprendre où elle va.

L'Église Catholique fait actuellement de gros efforts pour s'adapter à notre siècle mais elle ne bouge pas d'un iota sur ses dogmes qui pour elle, sont ses fondements même. Il est pourtant prouvé qu'elle s'est trompée à de multiples reprises mais il lui faut parfois des siècles pour convenir de ses erreurs. Condamnés en 1633 par le "SaintOffice" les ouvrages de Galilée mis à l'index (librorum prohibitorum) n'ont été effacés de l'index que dans l'édition de 1883. ils y ont donc séjourné 250 ans!) Ceci n'est qu'un exemple, entre beaucoup d'autres, de la faillibilité de l'Église de Rome, et pourtant, elle a pesé de tout son poids et de toute sa puissance, alors considérable, sur près de 20 siècles. Et en s'appuyant sur quoi exactement? Sur la Bible. Pour les Églises chrétiennes, (du moins la plupart) la Bible est l'autorité suprême. Les 66 livres qui composent l'Ancien et le Nouveau Testament étant pour elles l'expression de la "Parole de Dieu".

Les livres de l'Ancien Testament, ont certainement été choisis parmi beaucoup d'autres, par des rabbins juifs restés inconnus. Pour le Nouveau Testament, il y avait aussi un grand nombre d'Évangiles, aux textes remaniés nombre de fois, dénaturés, raturés, etc. Au deuxième siècle, Celse, l'un des Pères de l'Église, faisait aux Chrétiens le reproche de remanier sans cesse les Évangiles et d'effacer le lendemain ce qu'ils avaient écrit la veille. C'est dans ce désordre général que Saint Jérôme, sur l'ordre du pape Damase se vit dans l'obligation de faire un choix en 384. Ce choix, forcément arbitraire, mais devenu nécessaire pour l'orthodoxie chrétienne, souleva à l'époque de très vives critiques et même des polémiques injurieuses.

Tous les autres Évangiles furent écartés et déclarés apocryphes (faux). Que sont devenus ces rejetés? ... Fabricius en comptait trente cinq mais il devait y en avoir bien plus. Ce n'est que dans les années 60 à 80, donc, des décennies après la mort du Christ que sont apparus les premiers récitssouvenirs sur les dits et faits de Jésus. Ceux de Marc sont les plus anciens, par la suite sont venus ceux attribués à Matthieu puis à Luc. De 98 à 110, fut écrit à Éphèse l'Évangile de Jean. Ce sont les récits-souvenirs provenant de ces quatre personnages qui furent choisis et qui forment la Vulgate

Les tribulations de ces évangiles ne s'arrêtent pas là car les écrits de la Vulgate furent remaniés plusieurs fois sous l'ordre de différents Pontifes. Ce qui avait été déclaré bon sous Saint Jérôme fut remis en question au concile de Trente en 1546 et déclaré insuffisant et erroné par SixteQuint en 1590. Une nouvelle révision fut ordonnée qui fut ensuite révisée par Clément VII et c'est la version qui existe encore aujourd'hui. Bref, toujours estil que finalement, ce qui reste entre nos mains ne sont que des textes rescapés des tourmentes de l'Histoire. Et c'est sur ça que l'Église, durant des siècles, imposa sa lourde autorité et que tant de malheureux, osant la contester, furent voués aux supplices de l'Inquisition et périrent, dans d'atroces souffrances, dans les flammes des bûchers. Il est prédit que lorsque Mère Nature ouvrira elle-même la bibliothèque vaticane, des choses inattendues qui y sont cachées seront révélées

Cependant, reconnaissons que la Pensée du Maître Jésus éclate encore dans ces pages qui ne contiennent hélas pas toute Sa Pensée. (Le concile de Constantinople en 553 a banni du Christianisme le principe de la réincarnation qui faisait partie de sa foi depuis cinq siècles et demi.) Nous venons de le voir, bien des faits et gestes, et certainement bien des Paraboles et autres Enseignements furent perdus. Ce qui nous reste en définitive, ne sont que quelques superbes perles survivantes d'un magnifique collier. C'est pourquoi notre monde s'effondre, privé de d'une partie de sa Lumière. Le contenu incomplet et souvent déformé des messages du Christ dans les Évangiles, s'avère impuissant à sauver l'humanité égarée, car l'origine de cet égarement remonte trop loin. Dès les premiers siècles, déjà, naissait une confusion qui devait aboutir finalement aux désordres actuels. Si le message de Jésus nous était parvenu intact, nous n’en serions pas là.

Le Christ n’est pas la propriété des religions. Comme le souffle Il se donne à ceux qui respirent. Comme la lumière Il se donne à ceux qui ouvrent les yeux. Comme l’amour Il est dans le cœur de ceux qui aiment. Il revient habiter tout humain qui veut sincèrement l’accueillir. Oui Il revient, et c’est un Christ collectif. N’avait-il pas dit : là où je suis, je veux que vous soyez aussi? Chacun de nous découvre alors une façon unique d’incarner la vérité, la vie, une façon unique de laisser être Celui qui est.